Rio Dulce, Antigua, lac Atitlan
Rio Dulce, Antigua, lac Atitlan
Direction Rio Dulce, la route est belle,
quoi qu'un peu circulée, sur 80km, pour rejoindre notre but, le village est traversé par la route très étroite, ce qui n'a pas empêché les commerces de s’installer tout le long avec sa cohorte de clients, la circulation est dense et ne laisse pas beaucoup de place aux piétons,
dans les pays que nous venons de traverser les gens sont responsables, pas de lois qui musellent tout, c'est à chacun de prendre ses responsabilités et de faire attention, que ce soit véhicules ou piétons, un peu comme la liberté de chacun, et tout le monde la respecte, la preuve, la vitesse pour traverser le village est ici celle d'un escargot de course... au pas, et il n'y a que très rarement des problèmes, pourtant il y a beaucoup de monde.
J'ai choisi un camping, il est dans la marina au yacht club, le luxe ou presque,ce n'est qu'un camping, je fait le tour des shipchandlers mais personne n'a ma pièce, comme il n'est pas tard j'en profite pour bricoler et entretenir le CC, puis une bonne douche et un Mojito (pas trop tot) au bar, et à nouveau une grosse averse.
C'est là que se confirme le constat depuis plusieurs jours le PC ne veux plus me donner l’accès à Internet, pourtant connecté, heureusement il me reste la tablette et le téléphone.
Ce matin nous prenons la route pour Antigua, juste après la ville de Guatemala , ville trop grande pour nous, nous mettrons une heure pour la traverser et pourtant par des grands axes, la circulation est de folie, camions, voitures, vélos, taxis auto et motos, tout cela mélangé et à chaque croisement de rue un flot vient gonflé la circulation, de chaque coté des commerces de toutes sortes mais surtout axés sur la réparation ou la vente de vehicules .
La petite route qui conduit à Antigua, toujours très circulée, est en lacets, nous montons à 1700m.
Nous entrons dans la ville et là le goudron fait place à des pavés dans toutes les rues,
cela secoue un peu, les rues sont étroites, heureusement en sens unique,
nous repérons le bivouac, il est situé dans le parking de la police touristique, papiers s'il vous plaît, c'est gardé jour et nuit, pas de commodités, juste un point d'eau, avec WC publics à 100m près du marché .
Le marché est notre première visite, Wouha Wouha !!
confeties de toutes les couleurs
fruits, resto et bijoutiers, on melange tout
çà c'est du marché, nous sommes samedi jour du grand marché avec foule de marchands et d'acheteurs, c'est un bain de plaisirs, côtoyer les gens du peuple dans leurs quotidiens reste notre activité préfèrée.
Jacqueline découvre les tabliers des commerçantes
ils sont superbes, elle décide d'en acheter un, mais pas moyen de trouver, nous demandons, enfin elle demande à une des dames en baragouin, celle ci explique, pendant un demi heure nous tournons en rond et ce n'est pas facile dans un marché ou les allées se croisent à angle droit, nous ne trouvons pas, en repassant vers la dame cette derniere propose à Jacqueline de lui vendre le sien, combien ? OK ! Elle vide les poches, qui sont tres grandes, et voilà une bonne affaire pour nous et pour la commerçante, nous continuons vers les petits producteurs, nos préférés, pour faire le plein de légumes.
Notre balade passe par un tour en ville, beaucoup de restaurants et hôtels dans les anciennes demeures Espagnoles,
la ville est envahie de touristes locaux et quelques étrangers pour la fin de semaine, mais reste plus calme que la capitale située à 30km d'ici, Antigua est le coin prisé de la région, bien plus visité que les autres villes, elle a gardé son caractère, envers et contre tous .
De retour au CC il y a des nouveaux, 5 CC de Français et 1 Canadien, les échanges vont bon train sur les itinéraires de chacun, c'est là que nous décidons de passer par le lac Atitlan, situé à 50km.
Le lendemain matin comme d'habitude lever à 6h30 je décide de faire une reconnaissance en ville.
Il me faut trouver un garage pour effectuer la vidange moteur du CC, la ville est encore endormie, les rues sont pratiquement désertes, quelques marchands du temple commencent à s’installer,
l'eglise est couverte de pigeons
j'en profite pour m’offrir un cappuccino dans un bar sur la grand place,
la vue sur les maisons aux arcades qui la borde est agréable,
je trouve un garage mais mes explications doivent être incompressibles pour le meccano, je reviendrais plus tard avec le CC, je reprend mon exploration de la ville, ici une ancienne église, comment je sais qu'elle est ancienne ?? mon instinct légendaire, mais surtout il ne reste que les murs.
Les indigènes ont résisté à l’envahisseur Espagnol, ces derniers même avec des murs d'un mètre d’épaisseur
n’étaient pas à l’abri d'une révolte, pour être chez eux chaque maison était construite autour d'un jardin/patio avec fontaine et végétation luxuriante,
ce sont ces demeures qui aujourd’hui sont transformées en hôtel/restaurant de luxe pour les touristes, j'en profite pour faire quelques photo. Devant les ruines d'une église les marchands du temple prennent leurs places, pas la peine de se presser les touriste ne se lèvent pas très tôt.
Pour regagner le CC je passe par le marché encore endormi, juste la panaderia est ouverte et propose déjà en plus du pain ses fabuleux gâteaux,
je rejoins Jacqueline qui en a profité pour dormir plus longtemps mais qui m'attend pour petit déjeuner, j'ai beaucoup traîné.
ici les toilettes cabalero (hommes)
Vidange dans un garage situé à 100m du camping il faudra 3h pour 6l d'huile et les filtres.
A midi nous partons pour le lac Atitlan , je programme le GPS et vogue, ici ce sera la galère, la route est bonne seulement la ville s'étend sur des dizaines de km en premier San Juan Sacatepequez et devient Santa Maria Cauqué et El Tejars, puis Zona 5 et enfin Chimaltenango, pour notre plaisir, il y a beaucoup de circulation, camions compris, c'est un grand axe routier, donc nous avançons au pas d'un homme pas pressé du tout, enfin le GPS nous fait bifurquer sur une route moins importante bordée de cultures maraîchères, et farcie de nids de poule à non ici c'est aussi d’éléphants et ils sont nombreux dans ce pays, même si on ne les voit jamais. Nous avons doublé notre vitesse de croisière, c'est à dire celle d'un vélo, mais peinard, une déviation zut le pont a été emporté par la rivière, donc nous passons à gué, pas profond à cette saison, la route est sinueuse avec des paysages grandioses même en traverssant les villages
je n'en profite guère, toute mon attention est axée sur la route défoncée, et soudain barrage la route est coupée, une niveleuse est en train de refaire la.... enfin ce qui servait de route, une vingtaine de minute et nous pouvons passer, enfin en s'y reprenant à 2 fois, avec un petit coup de niveleuse entre les deux, le reste du chemin semble du gâteau, pourri, mais gâteau, surtout que nous arrivons en surplomb grandiose du lac Atitlan entouré de volcans qui ne sont plus actifs mais couronnés de nuages
La surface reflète le soleil, s'il vous plaît, merci dame nature, notre vitesse, nos lenteurs nous ont fait prendre du retard, je décide de camper à Panajachel , « le j se prononce Rrr» un camping au bord du lac 50m, mais pour y entrer il y a un passage difficile que je prend au pas, pourtant j'accroche la jupe arrière du CC et nous voilà allégés de 2 kg de plastique, et zut !!!!
Nous sommes seuls au monde pour admirer le couché du soleil sur le lac, c'est le moment de laisser agir notre vice de contemplateur compulsif accompagné de détente bien méritée. Juste le pied !
Au matin et oui à 6h30 je propose au soleil de se lever tranquillement, comme c'est un ami il n’hésite pas à me faire plaisir, il vient doucement caresser le dessus des volcans qui sont aussi couronnés de nuages,
le lac est couvert de risée ce qui empêche les reflets, mais pas la beauté du moment, et pan ! un moment de bonheur bien rangédans un coin de notre tête avec les précédants, ne vous inquiéter pas il y a encore de la place pour la suite !
C'est l'instant ou des pécheurs montent dans leurs embarcations assez singulières, un genre boite à savon pointue pour une personne et un peu de poissons si cela mord,
cela ne paraît pas très stable, mais ils sont habiles dans leurs manœuvres, je peux retourner voir le soleil, maintenant des bateaux à moteur sillonnent le lac,
il n'y a pas de route pour en faire le tour, juste une vague piste, donc les liaisons entre les villages d'un bord à l'autre se font par bateau/bus, cela surprend, dans un lieu aussi calme, toute cette noria sur l'eau.
Pour entrer au village il faut payer, mais il me faut le traverser pour rejoindre la grand route par le bord du lac, belle mais petite petite route
, qui traverse des villages étroits
si nous passons là ou est la voiture
accrochés au flan des volcans qui plongent dans le lac,
puis piste, puis impraticable pour notre CC, les pentes sont trop raides et je patine, demi tour et rejoins une autre route qui fait un détour important, très belle route jusqu'à Antigua, à mort le GPS qui nous a envoyé n'importe ou !!! nouvelle nuit au parking de la police touristique, il ne reste qu'un couple de québécois, rediscutions et repos. En chemin nous avons, non j'ai crevé une nouvelle fois, bon cela va ! je sais comment on change les roues il faudrait que cela s’arrête.